Le coup d’envoi de la neuvième édition du Vendée Globe a été donné le 8 novembre 2020. Cette course à la voile en solitaire et sans escale mythique a vu cette année 33 marins s’élancer pour une aventure, qui prendra fin dans quelques jours, pour la tête de flotte, au port des Sables d’Olonne.

Un seul voilier franchira la ligne d’arrivée en premier. Mais, après décision du jury, la course ne consacrera pas qu’un seul vainqueur, chaque concurrent voulant défendre sa position dans chaque catégorie ou génération de bateau. C’est ce qu’on appelle “la course dans la course”.

imoca-VG20

Crédit image : afp.com / Loïc Venance

Une course entre différentes catégories de bateaux

Les 33 bateaux en lice appartiennent tous à la même classe. Ce n’est pas le cas lors de la Route du Rhum, par exemple, où l’on peut retrouver des voiliers de différentes catégories. Le règlement du Vendée Globe n’autorise qu’un seul type de voilier à prendre part à la compétition : les Imoca.

Un Imoca est un monocoque (un bateau à une seule coque, ce qui n’est pas le cas du Catamaran Mer Agitée !) qu’on met dans la catégorie des “Formule 1 des mers”. Conçu pour être performant pendant les courses au large, l’Imoca répond à un cahier des charges stricts, notamment concernant ses dimensions : 18,28 mètres de long et 29 mètres de haut (tirant d’air) au maximum. Il doit en outre posséder une quille qui ne doit pas dépasser les 4,5 mètres sous l’eau (tirant d’eau).

Il existe en revanche plusieurs catégories au sein de la classe des Imoca : voyons ceux qui sont en lice cette année.

  • Les foilers génération 2020 : Charlie Dalin sur Apivia, Thomas Ruyant sur LinkedOut…
  • Les foilers génération 2016 : Yannick Bestaven sur Maître-Coq IV, Louis Burton sur Bureau-Vallée 2…
  • Les monocoques classiques auxquels on a ajouté des foils : Alain Roura sur La Fabrique, Stéphane Le Diraison sur Time-For-Oceans…
  • Les bateaux à dérives droites : Jean Le Cam sur Yes-We-Cam, Damien Seguin sur Groupe-Apicil, Clarisse Cremer sur Banque Populaire (l’ancien Macif de François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012/2013).

On distingue donc deux grandes catégories : les voiliers dotés de foils, ces sortes d’ailes qui permettent de s’envoler littéralement au-dessus des vagues… et les autres !

Ces derniers sont donc un peu moins rapides que les foilers, mais pas moins performants en conditions de navigation extrêmes… ce qui est souvent le cas pendant le Vendée Globe.

imoca foiler

Crédit image : François Van Malleghem

Un ou plusieurs podiums à l’arrivée du Vendée Globe 2020 ?

Si l’organisation du Vendée Globe n’autorise qu’un seul classement “officiel”, avec une liste des vainqueurs établie par ordre chronologique d’arrivée, le classement par catégorie de voilier est devenu d’usage courant, ajoutant un peu de piment au sein des concurrents de cette “course dans la course”.

Rien de plus logique après tout : chaque marin navigue différemment, en fonction de sa propre expérience, mais aussi des performances de son bateau, qui varient d’une catégorie à l’autre. A chacun sa course !